Cheval des Andes est un assemblage de deux cépages principaux : le Malbec et le Cabernet Sauvignon. Selon les millésimes, du petit verdot peut être ajouté. Chaque cépage a un caractère qui lui est propre. Gracieux et distinctif, le Malbec apporte des saveurs de fruits rouges, en particulier de prune et de cerise, et des notes de violette. Il ajoute aussi de l'opulence et de la densité avec des tanins fins et très élégants. Le cabernet sauvignon apporte de la structure, de la fraîcheur et de la tension, ainsi que des notes épicées de poivre vert et noir, ainsi que des notes de cassis et de rouge.
Le Cheval des Andes 2020 a été vendangé à partir de la fin du mois de février, pour la première fois. C'était le deuxième millésime de Gabillet à Cheval des Andes, et cette année-là, il a dû commencer sans attendre Pierre Olivier Clouet et Pierre Lurton de Cheval Blanc ; quand ils sont arrivés, ils avaient fini de cueillir le Malbec, qui étonnamment était plus frais à Las Compuertas (en raison du pourcentage plus élevé d'argile ?) qu'à Altamira (où les vignes ont subi plus de stress), ce qui a permis d'économiser de la fraîcheur. Les vendanges sont désormais effectuées à l'aide de camions frigorifiques (pour la première fois), et elles commencent également plus tôt le matin (six heures du matin, ce qui est impossible à Mendoza...), ce qui, selon lui, est très bon pour la précision du vin. Ils ont utilisé 40 % de fûts de 225 litres, 40 % de fûts de chêne de 400 litres et 20 % de foudres de 2 500 litres, dont la moitié étaient neufs, avec un élevage de 15 mois en moyenne, de 12 à 18 mois selon les lots et les cépages. L'assemblage final est composé de 49 % de cabernet sauvignon, 49 % de malbec et 2 % de petit verdot, qui fait son retour puisqu'il n'avait pas été utilisé depuis 2016. La clé a été de terminer la fermentation du Petit Verdot sans les peaux, ce qui a permis de l'utiliser dans les assemblages de 2021, 2022 et 2023 dans des pourcentages faibles mais croissants. (Guide Parker, millésime 2020, noté 98/100)
Il est légèrement plus mûr que le 2019, avec un peu plus d'alcool (14,5 %) et de très bons tanins structurels tout en conservant la fraîcheur, et il a le côté épicé du petit verdot (Gabillet parle de poivre blanc). Le vin possède une texture très lisse et polie, ainsi que l'élégance et l'équilibre qui le caractérisent ici ; le vin est très net et précis. Je constate une très bonne régularité entre les trois millésimes que j'ai dégustés l'un à côté de l'autre - ce 2020 et les 2018 et 2019. Dans l'ensemble, il s'agit d'un triomphe sur les conditions défavorables du millésime. Ils ont produit leurs 100 000 bouteilles habituelles (depuis 2018), car ils renouvellent leurs vignobles et veulent maintenir le volume stable. Ils produisent ce volume à partir des 36 hectares productifs qu'ils possèdent à Las Compuertas et Altamira.
Il y a d'autres changements : en 2020, ils ont opté pour une bouteille plus légère, pesant 100 grammes de moins que celle utilisée en 2018 et 2019, mais près de 300 grammes de moins que la bouteille précédente. Il s'agit également d'une bouteille plus fine, toujours dans un souci de respect de l'environnement. Ils se concentrent sur l'agroécologie, accélérant la viticulture régénérative et utilisant des cultures de couverture ; ils ont planté 1 900 arbres au cours des trois dernières années, créant de petits groupes de biodiversité pour les oiseaux. Ils ont planté 1 900 arbres au cours des trois dernières années, créant ainsi de petites grappes de biodiversité pour les oiseaux. Ils ont transplanté quelques oliviers centenaires et gardent leurs moutons et leurs lamas sur la propriété. Ils sont très soucieux de l'environnement. (Guide Parker, millésime 2020, noté 98/100)
